Paris, France – 13 mars 2024 – Une collaboration franco-singapourienne a été annoncée pour évaluer et optimiser l’efficacité énergétique de l’informatique quantique. Le partenariat comprend HBA, l’activité du groupe Atos leader dans le domaine de l’informatique avancée, l’Institute of High Performance Computing (IHPC) d’A*STAR à Singapour et MajuLab, un laboratoire de recherche international en physique quantique. Majulab est un laboratoire commun du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), de l’Université Côte d’Azur (UCA), de la Sorbonne Université (SU), de l’Université Nationale de Singapour (NUS) et de la Nanyang Technological University (NTU). Dans le contexte des environnements de calcul haute performance (HPC) conventionnels, les optimisations énergétiques sont généralement obtenues grâce à des architectures matérielles améliorées et à de meilleurs systèmes de refroidissement. Cependant, de nouvelles approches doivent être mises en place pour optimiser la consommation énergétique des futurs ordinateurs quantiques. L’informatique quantique s’appuie sur la science fondamentale pour résoudre des problèmes complexes beaucoup plus efficacement que les méthodes classiques : c’est ce qu’on appelle l’avantage de l’informatique quantique. Bien que l’ère de l’informatique quantique à grande échelle et tolérante aux pannes semble encore lointaine, les dispositifs quantiques à échelle intermédiaire bruyante (NISQ) sont déjà une réalité. Dans de tels dispositifs, le coût énergétique pour résoudre un problème sur des dispositifs quantiques pourrait être bien inférieur à celui de la résolution du même problème sur un système HPC classique. Cela offre la possibilité que l’avantage énergétique des algorithmes quantiques soit établi avant l’avantage informatique quantique lui-même. Cette collaboration de recherche vise à créer un cadre convivial pour une évaluation précise de l’efficacité énergétique dans les systèmes informatiques quantiques NISQ/à court terme. Ce cadre est basé sur une nouvelle méthodologie holistique récemment proposée par l’un des partenaires[1], pour estimer et optimiser la consommation d’énergie de l’ensemble de la pile de l’ordinateur quantique. Les trois partenaires mèneront des recherches sur diverses options pour estimer les performances et la consommation d’énergie de divers algorithmes, pris en charge par l’émulateur quantique Qaptiva 800 de HBA, qui peut émuler plus de 100 qubits selon l’algorithme et l’émulateur utilisés. La collaboration s’appuiera sur trois groupes de travail principaux : paramètres de contrôle et métrique d’évaluation comparative de l’énergie ; mise en œuvre de la surveillance des ressources dans l’environnement d’émulation quantique de HBA ; et évaluation comparative basée sur les applications (VQE).
Dr. Cédric Bourrasset, Responsable mondial HPC-AI et informatique quantique, HBA, Groupe Atos, « Alors que la puissance de calcul ne cesse d’augmenter, notre engagement en faveur de la décarbonation et de la durabilité n’a pas diminué. Depuis des décennies, HBA s’engage en faveur de technologies plus écologiques, leader du marché du HPC avec son système breveté de refroidissement liquide direct. Le groupe est tout aussi déterminé à promouvoir une informatique quantique plus écologique, qui, nous le savons, sera au cœur des technologies informatiques dans les années à venir. » Dr Su Yi, directrice exécutive de l’IHPC de l’A*STAR, « L’informatique durable est étroitement liée au potentiel de l’informatique quantique, où les algorithmes quantiques à court terme offrent une efficacité énergétique et un potentiel de résolution de problèmes qui pourraient favoriser l’adoption de la technologie quantique. L’Institut de calcul haute performance (IHPC) d’A*STAR travaille en collaboration avec nos partenaires de recherche pour faire progresser cette intersection entre durabilité et informatique quantique. technologies.”Alexia Auffèves, Directrice de Recherche CNRS, Directrice du MajuLab, et Co-fondatrice de l’Initiative Energie Quantique, « Cette collaboration s’inscrit dans le droit fil des objectifs de la Quantum Energy Initiative récemment lancée, qui vise à contrôler l’empreinte énergétique des technologies quantiques dès leur stade précoce. Elle contribuera à établir des objectifs et des chiffres de mérite solides pour évaluer réellement si les avantages de l’énergie quantique peuvent être atteints. Ce type de travail est essentiel pour atténuer le risque de battage médiatique autour de l’énergie quantique verte. Il est directement lié au nouveau groupe de travail QEI P3329 de l’IEEE, qui élabore actuellement une norme d’efficacité énergétique. »